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Κυριακή 14 Αυγούστου 2022

Seeking wisdom and self-knowledge in Greece // В поисках мудрости и самопознания в Греции // Chercher sagesse et connaissance de soi en Grèce

Pilgrim Tours - Christian Tours, Religious Travel, Faith and Biblical Tours in Greece & Eastern Mediterranean 

Паломнические туры - христианские туры, религиозные путешествия, религиозные и библейские туры в Греции и Восточном Средиземноморье

 Pilgrim Tours - Circuits chrétiens, voyages religieux, circuits religieux et bibliques en Grèce et en Méditerranée orientale

 


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Orthodox Crete

 


Κυριακή 12 Ιουνίου 2022

Articles chrétiens orthodoxes en français

         
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St. Martin, Patron de la France Saint Cassien d'Autun St.Gallus Evangeliste de la Suisse


 

Κυριακή 20 Φεβρουαρίου 2022

The House of Agia Filothei / La plus vieille maison d'Athènes

 

The historic mansion of Agia Filothei the Athenian, one of the oldest remaining houses of Athens, fully restored, opened its doors recently. It is the mansion of the Byzantine family of Mpenizelos-Palaiologos, in constant use since the 16th c., which will be used for the needs of the Non-Profit Philantropic Organization "Apostoli" (Mission) of the Athenian Archdiocese.
The whole building is a museum of sorts, since within it a visitor can identify important remnants of the historic course of Athens itself. Archaeologists found at a depth of almost 4,5 m (15 ft) ruins of the Roman City Wall. On the ground floor there are signs of older buildings dating to the 16th c., when St. Filothei lived, while in the upper floor which was added much later, we see a typical Athenian wealthy family house of the early and mid Ottoman occupation period. More & photos here.

Quand on visite Athènes, une promenade à travers Plaka semble inévitable ; le petit quartier s'est développé juste sous la colline de l'Acropole et, avec le temps, son ensemble de ruelles, de maisons et de magasins est devenu un lieu de passage pour quiconque visite le Parthenon. Plaka était l'endroit où la plupart des quelques Athéniens "modernes" vivaient et avaient leur maison, il n'est donc pas surprenant que les visiteurs y découvrent la plus ancienne maison d'Athènes : un hôtel particulier à deux étages au cœur même de ce quartier animé, restauré, transformé en musée, et désormais accessible aux visiteurs et aux habitants.

L'affirmation "la plus vieille maison d'Athènes" peut être un peu trompeuse cependant ; beaucoup penseraient que la maison est en quelque sorte liée à l'époque grecque antique - peut-être un grand philosophe vivait-il ici ? Ou peut-être une famille athénienne riche et dévouée, ou était-ce le théâtre de pièces secrètes et sacrilèges ? Rien de tout cela en fait. La maison date du XVIème siècle et c'est le dernier exemple d'une Konaki, une construction ottomane typique, dans le sud de la Grèce. La maison est également appelée la Manoir de Benizelos, d'après le nom de son premier propriétaire Angelos Benizelos, qui était le descendant d'une famille aristocratique et le père de Saint Filothei, considéré comme un patron de la ville d'Athènes. L'histoire du bâtiment n'est pas encore tout à fait claire. L'édifice conserve encore des structures datant du XVIe siècle. Il fut reconstruit à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, puis abandonné pendant des années au XIXe siècle. Enfin, la maison fut reprise par les institutions grecques en 1972 et est gérée par l'archidiocèse d'Athènes depuis 1999. Elle a ensuite fait l'objet d'une importante restauration jusqu'à sa réouverture en 2017.

itinari.com

Federico Spadoni 

 

St. Philothei of Athens 1522-1589

The revolution of a Woman - Saint Philothei of Athens (February 19)

 


Πέμπτη 24 Σεπτεμβρίου 2020

Starets Silouane un moine du Mont-Athos : D'après la biographie du Père Sophrony (French) Album // The Life of st Silouan the Athonite in comic book


amazon.com

J'ai trouvé ce livre par hasard parce que le prénom de ma petite fille peut -être souhaité le jour de la Saint Silouane le 24 septembre
Ce starets Silouane né en en 1866 et décédé en 1938 a été canonisé en 1987 par l'église orthodoxe russe, simple moine, merveilleux moine "rempli de douceur" écrira Nicolas Vélimirolitch.. Les illustrations de Gaëtan Evrad faites à partir de documents de monastères sont magnifiques, très douces dans leurs coloris et formes;
C'est son histoire racontée en BD Il vit dans une famille pauvre paysanne mais croyante. Il a 4 frères et 2 sœurs et à l'âge de 4 ans lors de la visite d'un marchand il dit" quand je serai grand, j'irai chercher Dieu par toute la terre". Le temps passe il oublie cette parole. Il vit comme beaucoup, il est fort, un jour où il a un peu trop bu il se bat violemment. Un jour il fit un étrange rêve, il a entendu la voix de Marie.
Il changea de vie, il appris que Dieu pouvait pardonné même à un meurtrier ( il venait d'en rencontré un qui avait été pardonné par Dieu de son crime). Devenir moine lui revint en force. Il fit six années de service militaire . Il fut très estimé pendant son service militaire...je vous laisse découvrir la suite... IL a été canonisé en 1987 et présenté comme docteur apostolitique et prophétique de l'eglise et du peuple chrétien. 

In England

Voir aussi

 

Τετάρτη 26 Αυγούστου 2020

SAINT PHANOURIOS, St Patron des choses perdues et Protecteur des prêtres (27 Août)


St Phanourios (Fanourios, Fanurius)
 

La Découverte
 
Lorsque les Hagaréniens gouvernèrent l'île de Rhodes, l'un des dirigeants souhaita reconstruire les remparts de la ville qui avaient été ravagés par les sièges du passé. Aux alentours de la forteresse se trouvaient plusieurs habitations en ruine, dont les Hagaréniens récupérèrent les pierres pour leur construction.
En creusant cet endroit pour le consolider, ils découvrirent une église particulièrement belle, qui était partiellement ensevelie sous les ruines. En creusant jusqu’au sol de l’église, ils trouvèrent de nombreuses saintes icônes, toutes pourries ou en triste état. Une icône pourtant était intacte : elle semblait en effet avoir été peinte le jour-même. Le hiérarque de ce lieu, du nom de Nil, un homme lettré et de grande sainteté vint lire l'inscription de l'icône, qui mentionnait : "Saint Phanourios".
Le saint est représenté tel un jeune homme, vêtu en soldat, tenant une croix dans sa main droite, à la partie supérieure de la croix il y a une bougie allumée. Tout autour de l'icône on peut voir douze scènes de martyre, qui montrent le saint devant le juge, au milieu d'une multitude de soldats qui le frappent à la bouche et la tête avec des pierres ; étendu sur le sol fouetté par les soldats ; nu écorché par des crochets de fer ; incarcéré dans un cachot ; à nouveau debout devant le tribunal du tyran ; brûlé avec des bougies, lié à un chevalet de torture ; jeté au milieu des bêtes sauvages ; écrasé par un grand rocher ; debout devant les idoles tenant des charbons ardents dans ses mains, tandis qu'un démon tout proche pleure et se lamente, et enfin debout au milieu d'une fournaise ardente.
A la vue des douze scènes représentées sur l'icône, le saint hiérarque perçut que le saint avait été un martyr. Aussitôt, une délégation fut envoyée aux dirigeants, leur demandant la permission de restaurer l'église. La demande fut rejetée. Alors, le hiérarque voyagea jusqu'à Constantinople où il obtint un décret habilitant à reconstruire l'église. Elle fut ainsi restaurée et peut être admirée à ce jour, en dehors de la ville.
 

Le Miracle
 
À une certaine époque l'île de Crète n'avait pas de hiérarque orthodoxe, mais un évêque latin, imposé par les Vénitiens qui occupaient l’île, qui avaient habilement refusé de permettre la nomination d’un nouveau hiérarque orthodoxe une fois le dernier décédé. Ce mauvais dessein présupposait selon eux que du temps leur serait ainsi laissé pour convertir les orthodoxes aux dogmes papistes. Si les hommes orthodoxes souhaitaient obtenir l'ordination, ils devaient aller à Cythère.
Il arriva ceci que trois diacres, quittèrent la Crète pour se rendre à Cythère pour y être ordonnés prêtres par l’évêque et lorsque cela fut accompli, ils retournèrent dans leur pays, les Hagaréniens les capturèrent en mer et les emmenèrent à Rhodes, où ils furent vendus comme esclaves à d'autres Hagaréniens. Les prêtres nouvellement ordonnés se lamentèrent sur leur malheur jour et nuit.
Mais à Rhodes, ils entendirent parler des merveilles opérées par St Phanourios Le Grand Martyr, et aussitôt ils firent une supplication fervente au saint, le conjurant avec larmes de les délivrer de leur amère servitude. Et ils firent ceci, chacun séparément, sans savoir ce que faisaient les autres, car ils avaient été vendus chacun à un maître différent.
D'une certaine manière ou d’une autre il se produisit qu’ils furent tous les trois autorisés par leurs maîtres à aller se recueillir dans l’église du saint. Par hasard, ils arrivèrent tous ensemble en même temps, ils se prosternèrent ainsi devant l'icône sacrée du saint, le suppliant de les délivrer des mains des Hagaréniens.
Puis ils repartirent, un peu consolés, chacun chez son propre maître, en espérant qu'ils obtiendraient miséricorde. C’est ce qui se produisit car le Saint qui avait écouté leurs supplications eut pitié de leurs larmes. Cette nuit-là il apparut aux Hagaréniens qui étaient les maîtres des prêtres en captivité, et leur commanda de permettre aux serviteurs de Dieu d’aller adorer Dieu dans son église faute de quoi cela pourrait entraîner une destruction terrible sur eux. Mais les Hagaréniens, pensant avoir affaire à de la sorcellerie, chargèrent les prêtres de chaînes rendant encore plus lourds leurs tourments.
Le Grand Martyr Phanourios alla à eux la nuit, les libéra de leurs liens, et les encouragea en leur disant que le lendemain, ils seraient libérés par tous les moyens. Il apparut alors aux Hagaréniens et, leur faisant de sévères reproches, leur déclara: «Si demain vous n'avez pas rendu la liberté à vos serviteurs, vous verrez la puissance de Dieu!" Sur ces paroles, le saint disparut. Le lendemain matin, dans les maisons tous se réveillèrent, aveugles, paralysés et en outre tourmentés par les affres les plus terribles.
Ils évaluèrent ce qui devait être fait, et décidèrent enfin de convoquer les captifs. Quand les trois prêtres misérables vinrent, ils leur demandèrent s'ils étaient en mesure de les guérir à quoi ils répondirent: «Nous prierons Dieu. Que sa volonté soit faite.»
Mais le saint apparut de nouveau aux Hagaréniens la troisième nuit, et leur dit: «Si vous n'envoyez pas à ma maison des lettres d'affranchissement pour les prêtres, vous ne retrouverez ni la santé, ni la lumière [la vue] que vous désirez ». Quand ils eurent à nouveau discuté avec leurs proches et leurs amis, chacun composa une lettre d'émancipation de son propre esclave, les lettres furent ensuite déposées devant l'icône du saint.
Avant même que les messagers envoyés au temple soient de retour, ceux qui auparavant étaient aveugles et paralysés, furent guéris, et s'émerveillant ils rendirent la liberté aux prêtres et les renvoyèrent dans leur patrie à l'amiable. Les prêtres, cependant, firent une copie de l'icône de Saint Phanourios et la prirent avec eux dans leur pays, ainsi chaque année la mémoire du Saint est-elle célébrée.

Le Fanouropita

Foto d'ici

Mais si Saint Phanourios est dignement fêté chaque 27 aout comme Grand  Martyr de l'Église il est aussi pour beaucoup et pas seulement les Chypriotes, le saint patron des objets perdus, il aide les gens à retrouver ce qui a été perdu que ce soit un objet précieux ou non... voire même la santé, ou le bonheur !
"Phanourios" vient du mot grec, «fanerono» (je révèle)
Si vous avez perdu quelque chose et que vous demandez de l'aide à Saint Phanourios, vous devez faire ensuite un Fanouropita (gâteau pour St Phanourios.)

Le gâteau cuit est apporté à l'église où il est béni par le prêtre de la paroisse.
Une fois béni, le Fanouropita est partagé et distribué aux fidèles de l'Église.

Voici la recette du Fanouropita :
1 tasse de sucre
1 tasse d'huile végétale
2 tasses de jus d'orange
3 / 4 tasse raisins secs clairs ou foncés
3 / 4 tasse de noix hachées
1 cuillère à café de bicarbonate de soude
1 c. à thé de vanille
4 tasses de farine

Battre le sucre et l'huile jusqu'à obtenir un mélange jaune crèmeux. Dissoudre le bicarbonate de soude dans le jus d'orange et verser lentement dans le mélange sucré. Ajouter les autres ingrédients et verser dans un moule graissé. Cuire au four à 180° pendant 45-50 minutes ou jusqu'à ce qu'un couteau inséré en sorte sans trace de pâte. Couper en carrés pour servir après sa bénédiction à l'église par le prêtre de la paroisse.

Κυριακή 14 Ιουνίου 2020

Dimanche de tous les saints


Κυριακή των Αγίων Πάντων - Ορθοδοξία News Agency
Foto d'ici
 
Sagesse Orthodoxe.fr

Les saints, c’est nous –
Le dimanche qui suit la Pentecôte est dédié à tous les saints. Mais il ne s’agit pas, d’après l’évangile que nous venons d’entendre (Matthieu 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30), des saints du passé. Les saints ne sont pas seulement les autres, des hommes et des femmes qui ont été canonisés autrefois ou plus récemment, comme saint Sophrone le Nouveau ou saint Païssios l’Athonite
Non : la sainteté, c’est pour maintenant ! Le futur grammatical qu’emploie notre Maître en ce jour nous désigne : qui me reconnaîtra… Je le reconnaîtrai devant le Père. Et ce futur désigne également notre avenir à tous, la perspective du Jugement dernier. La question de la sainteté est d’actualité. Pourquoi ? – parce que la sainteté de ses membres atteste la vie du Corps.
 
Le Christ présent par les saints
Le Christ vit dans la société civile et dans l’ensemble de la Création par la sainteté de ses membres. La communauté humaine planétaire est soutenue par la présence des justes et des saints au milieu d’elle. Saint Justin le Philosophe écrit que « si Dieu retarde la catastrophe qui doit bouleverser l’univers… c’est en raison de la famille des chrétiens, en qui Il voit un motif de conserver le monde » (Apologie II, 7). 
A l’époque de l’oppression bolchévique, c’est la présence des saints et des martyrs dans la société qui a maintenue celle-ci en vie pour des temps meilleurs. Tout récemment, l’expérience de la pandémie l’a encore montré : la présence d’un nombre incalculable de personnes choisissant le Christ tous les jours, priant pour le Salut du monde, intercédant pour que le fléau soit écarté, portant dans leur prière les malades et les soignants, priant pour les gouvernants, se sanctifiant eux-mêmes dans le jeûne et le repentir, a fait que notre monde a été préservé du pire.
 
L’utilité des saints
A nous maintenant d’en tirer la leçon. La présence des saints, des hommes et des femmes de sérénité, de bienveillance et de discernement protégera ce monde de la folie de ceux qui le gouvernent, ou qui voudraient en être les maîtres. La sainteté est ce qu’il y a de plus utile à la société. Elle est la puissance compatissante que le Seigneur exerce à travers ses membres, de façon organique. 
Tous les saints, et ils sont si nombreux, ne savent pas qu’ils en sont. La plupart se considère comme pécheresse. Les saints sont des canaux souvent inconscients de la bienveillance divine parmi les hommes. Nos paroisses, nos familles, nos monastères, nos synodes épiscopaux sont remplis de saintes personnes, de justes et de sages selon Dieu par lesquels triomphe le plan du Seigneur qui est toujours de faire miséricorde. 
Aujourd’hui, comme au temps de Noé ou d’Abraham, par exemple, le Seigneur a voulu, par considération pour les justes et les innocents, retenir le désastre où s’engageait l’humanité, en dépit des sceptiques, des cyniques, et des conspirationnistes. La sainteté est, non pas une catégorie morale ou juridique, mais une réalité charismatique.
 
Le Christ présent dans son monde
Elle est, venant avec puissance, la présence de Dieu en son monde. Le Seigneur, non seulement est présent parmi les saints, mais Il est présent par eux au milieu de ceux qui ne le sont pas encore, agneaux au milieu des loups, lumières allumées dans les ténèbres, « sel de la terre », chastes et vierges au milieu des débauchés. 
Prendre sa croix et suivre le Christ ne consiste pas à lutter pour le triomphe d’une idéologie ou d’un ordre moral. Cela consiste à être, invisiblement souvent, « dignes du Christ », levain dans la pâte, ferment d’humanité véritable, semence évangélique de vie et de joie. 
Qui se sanctifie, sanctifie et sauve le monde de l’intérieur par sa propre personne et allège les tourments de ceux qui souffrent. Le vrai combat est celui qui se mène pour la manifestation de l’amour de Dieu en ce monde et dans celui qui vient.
 
(Radio Notre-Dame, « Lumière de la Orthodoxie », dimanche 14 juin 2020)

De Pâques à la Pentecôte

 
Ανάστασις ουν Χριστού η ημετέρα υπάρχει ανάστασις»
1. La période Pentecostale (*)

Le mot "Pentecôte" signifie "cinquantième," et il est utilisé pour désigner le grand événement de la Descente du Saint Esprit (Epiphoitesis) sur les Apôtres et l'Église le 50ème jour après la Résurrection du Christ, et 10ème jour après Son Ascension au Ciel.

Avant Sa Passion, le Seigneur avait parlé à Ses disciples du don du Saint Esprit, qu'ils devaient recevoir après l'Ascension. Les détails sont rapportés dans l'Évangile de saint Jean : "Je demanderai au Père de vous envoyer le Saint Esprit, Qui vous défendra et sera toujours avec vous" (Jn 14,16). Il dit aussi "Le Saint Esprit ne saurait venir avant que Je ne sois parti. Mais après Mon départ, Je vous enverrai l'Esprit" (Jn 16,7). Après Sa Résurrection, le Seigneur apparut aux disciples et leur dit : "Recevez l'Esprit Saint" (Jn 20,22). C'était un avant-goût de la Descente (Epiphoitesis) survenue le Dimanche de Pentecôte.

Vers la fin de l'Évangile de saint Luc, le Christ dit à Ses disciples : "Je vais envoyer sur vous ce que Mon Père a promis. Vous autres, restez en ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force d'en-haut" (Lc 24,49). C'est cependant dans les Actes d'Apôtres que saint Luc parle de l'accomplissement de cette promesse. "Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous réunis. Soudain retentit du ciel un fracas semblable à celui d'une bourrasque de vent et ce bruit remplit toute la maison où ils étaient assis. Alors ils virent paraître comme des langues de feu qui, se partageant, vinrent se poser sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler des langues étrangères selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer" (Actes 2,1-4).
Depuis les temps anciens, la période de 50 jours allant de Pâques à la Pentecôte a été appelée Pentecôte, du fait de ce qui commença avec le Seigneur soufflant le Saint Esprit sur Ses disciples, et qui se consomma avec la pleine descente de l'Esprit sur les disciples et l'Église toute entière. Alors, l'Église était pleinement née et commença à croître.

 
Pendant cette période, tout jeûne et agenouillement est interdit, comme confession tangible de la Résurrection du Christ. Ce n'est en fait que le jour même de la Pentecôte que l'agenouillement est repris, et il est lié à un Office spécial d'agenouillement (akolouthia gonyklesias), qui consiste en prières pour le don du Saint Esprit, d'où le nom de "Jour de l'Agenouillement" donné à la Pentecôte (tes gonatistes).

Par la suite, une autre semaine fut ajoutée à ces 50 jours, afin de célébrer l'après-fête (methorta) de la Fête de la Pentecôte. Ainsi, de nos jours, la période de Fêtes mobiles après Pâques s'étend sur 8 semaines, pour comprendre le Dimanche de la Toussaint (Agion Panton), et est divisée en 3 parties:

a. Les 40 jours de l'après-Fête de Pâques
b. La Fête de l'Ascension, en plus de sa période de post-Fête
c. La Fête de la Pentecôte, avec sa propre période d'après-Fête.

Les hymnes de cette période sont reprises dans un livre spécial, appelé le Pentecostaire ou Pentekostarion.

2. Dimanche des Femmes Myrophores  


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Nous avons déjà parlé de la Semaine Radieuse (Diakainesimos) et du Dimanche de saint Thomas (1er dimanche après Pâques). Le second dimanche après Pâques est appelé Dimanche des Myrophores (Kyriake ton Myroforon). Il est dédié aux femmes qui apportèrent la myrrhe au Tombeau du Christ. Il est aussi dédié aux disciples secrets du Seigneur, Joseph d'Arimathie et Nicodème, qui organisèrent et assistèrent aux funérailles du Seigneur. Ceci est clairement commémoré dans la lecture de l'Évangile du jour (Mc 15,43-16,8).
Les Myrophores, nous les identifions d'après les saints Évangiles comme étant Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et Josué (aussi appelée Marie de Clopas), Jeanne épouse de Chouza, garde d'Hérode Antipas, Salomé, mère des fils de Zébédée, et Suzanne.


Joseph d'Arimathie, une ville de Judée, était riche et noble, et membre du Sanhédrin, le conseil municipal à Jérusalem. Il était un de ceux qui n'avaient pas acquiescé à la décision du conseil contre le Christ. Il fut aussi celui qui osa courageusement demander le Corps du Christ à Ponce Pilate (Mt 27,57-60; Mc 15,42-47; Lc 23,50-56, Jn 19,38-42).

Nicodème était un dirigeant Juif, un Pharisien, qui était fort versé dans les Écritures et avait rendu une visite nocturne au Christ (Jn 3,1-21; Jn 19,39-42).
Toutes ces saintes personnes nous démontrent clairement que des gens de tous les états de vie peuvent être disciples du Seigneur, jusqu'à jouir du privilège de prendre soin de Son Corps et devenir les premiers témoins de la puissante Résurrection du Seigneur.

3. Dimanches du Paralytique, de la Samaritaine, et de l'Aveugle-né,

tels sont les noms des 3 dimanches qui suivent. Ils sont ainsi appelés du fait des péricopes évangéliques et hymnes qui leurs sont attribués. Les événements commémorés en toutes ces fêtes démontrent tous la divine autorité, identité et puissance du Christ, qui seront ensuite pleinement révélées par Sa Résurrection.
La guérison du paralytique à la piscine de Bethesda ou Bethsaida (Jn 5,1-18) montre l'autorité du Christ sur le Sabbat, car ce fut un jour de Sabbat qu'Il guérit le paralytique.

La conversation du Seigneur avec la Samaritaine au Puits de Jacob près de Sichar (Jn 4,3-42) atteint son sommet lorsque le Seigneur dévoile Son identité : "(Le Christ,) Je le Suis, Moi Qui te parle" (Jn 4,26). A la fin du récit, les Samaritains déclarent ouvertement "Nous en sommes certains, Il est le Sauveur du monde" (Jn 4,42). 


 
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Et pour finir, la guérison de l'aveugle de naissance (Jn 9,1-41) démontre la puissance divine du Christ et le fait qu'Il vint de Dieu : "C'est la première fois dans l'histoire que quelqu'un a pu donner la vue à un aveugle de naissance. Jésus n'aurait pu faire cela, à moins qu'Il ne vienne de Dieu" (Jn 9,32).
 

4. Mi-Pentecôte

Le mercredi après le Dimanche du Paralytique tombe exactement au milieu des 50 jours de la période de Pentecôte, et par conséquent, est appelé Mi-Pentecôte (Mesopentekoste). C'est un jour de Fête, et selon une ancienne coutume, il tient sa signification de l'Évangile qui lui est prescrit (Jn 7,14-30). Cette péricope évangélique rapporte le discours que le Seigneur adressa dans le Temple, au milieu de la fête des Tabernacles (Skenopegias), qui expliquait Son autorité sur le Sabbat en des termes d'origine divine, tant de Son enseignement que de Son existence. Au centre de ceci, on trouve les paroles du Seigneur adressées au peuple de Jérusalem : "Je ne viens pas de Moi-même. Celui Qui M'a envoyé est véridique, et vous ne Le connaissez pas. Mais Je connais Celui Qui M'a envoyé, parce que Je viens de Lui" (Jn 7,28). Aussi cruciales sont les paroles exclamées par le Seigneur au dernier jour de la Fête, anticipant la Descente de l'Esprit à la Pentecôte : "Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi, et qu'il boive celui qui croit en Moi; l'Écriture le dit: 'De son sein jailliront des fleuves d'eau vive" (Jn 7,37). Les hymnes de cette Fête rappellent les miracles du Seigneur, qui démontrent Sa divinité, et exhortent les Chrétiens à "garder fermement les Commandements du Seigneur, afin de devenir dignes de célébrer Son Ascension et de participer au don du Saint Esprit" (Doxastikon ton Ainon). 


5. Le Retour de Pâques
 

Le mercredi après le Dimanche de l'Aveugle-Né (6ème dimanche après Pâques), nous célébrons le Retour (apodosis) ou achèvement de la période de post-fête de Pâques. Les Offices du jour, qui comportent une Liturgie pascale, sont chantés de manière identique à ceux de la Semaine Radieuse. C'est le 39ème jour après Pâques, la veille de l'Ascension, quand nous chantons à nouveau l'Hymne de la Résurrection, Christos Anesti, et échangeons les salutations de la Résurrection pour la dernière fois de l'année.

6. L'Ascension 


 
D'ici

Le lendemain, qui est le 40ème jour après Pâques, nous commémorons l'Ascension du Seigneur au Ciel. La fête de l'Ascension (Analipseos- est explicitement mentionnée au 4ème siècle, mais ses origines remontent plus que probablement aux siècles précédents. Un ancien manuel d'église, les Constitutions Apostoliques, en donnent le commentaire suivant : "Comptant à nouveau 40 jours après le premier Dimanche, vous devez célébrer depuis le Dimanche jusqu'au Mardi la Fête de l'Ascension du Seigneur, quand Il y accomplit toute l'économie et le projet de notre Salut, montant auprès de Dieu le Père, Qui L'avait envoyé, et S'assis à la droite de la Puissance pour attendre que Ses ennemis soient placés sous Ses pieds" (Livre 5, ch. 20).

La Fête de l'Ascension, alors, marque l'achèvement et le scellement de l'oeuvre du Seigneur sur terre, de même que l'ascension de la nature humaine au Ciel, et par conséquent, cela annonce la venue du Don du Saint Esprit à la Pentecôte. Elle est célébrée jusqu'au vendredi de la semaine qui s'ouvre, quand elle est clôturée.

La signification de l'Ascension du Seigneur est aussi liée à Son éternelle prêtrise. L'épître aux Hébreux résume cela comme suit : "Nous avons un Pontife Suprême, Qui est monté au Ciel, Jésus, le Fils de Dieu" (Heb. 4,14)... "Jésus est entré pour nous comme un avant-coureur, pontife pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédech" (Heb. 6,20) "Tandis que Celui-ci, vivant éternellement, possède un sacerdoce perpétuel. C'est pourquoi il Lui est possible de parachever le Salut de ceux qui vont à Dieu par Lui, car Il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur" (Heb. 7,24-26). "Il est éternellement le suprême Pontife parfait" (Heb. 7,28)... "qui siège à la droite sur le grand Trône de Dieu au Ciel" (8,1).


7. Dimanche des Saints Pères 




D'ici

Ce dimanche, qui se trouve au milieu de la période festive de l'Ascension (7ème dimanche après Pâques) est dédié aux 318 saints pères du Premier Concile Oecuménique, qui a eu lieu à Nicée en 325. Il est par conséquent appelé Dimanche des Saints Pères (Ton Pateron).

L'Évangile du jour reprend la Prière Sacerdotale du Seigneur pour l'unité des Chrétiens, telle qu'on la trouve en Jean 17,1-13. L'Église a décidé la commémoration des Pères en ce dimanche précis parce que les Synodes des éparchies, qui étaient convoqués pour s'occuper de diverses affaires locales, se réunissaient habituellement pendant la période pentecostale.

Successeurs des Apôtres, les Pères ont gardé la Foi apostolique par leurs enseignements. Le kondakion de la Fête l'exprime très clairement et avec éloquence : "Le message des Apôtres et l'enseignement des Pères saints, pour l'Église affermissent l'unité de la Foi; portant la tunique de vérité tissée par la céleste révélation, elle dispense fidèlement et fortifie le grand mystère de la Foi."

Le samedi veille de la Pentecôte est un "samedi des âmes" (Psychosabbaton), et des prières sont offertes pour ceux qui se sont endormis éternellement, afin qu'ils puissent eux aussi être dignes par nos prières de recevoir le don de la Pentecôte, qui est commémoré le lendemain.

8. Dimanche de la Pentecôte 

 

Photo d'ici

La Fête Chrétienne de la Pentecôte correspond à la fête juive qui porte le même nom, et au cours de laquelle ils offraient les premiers fruits des nouvelles récoltes d'Israël à Dieu (Protogennemata).

La Fête Chrétienne commémore les premiers fruits de la prédication des Apôtres, qui suivirent la Descente du Saint Esprit sur eux au jour de la Pentecôte, Descente suite à laquelle naquit la première Église Chrétienne, commençant avec 3.000 âmes. Depuis cette Pentecôte, l'Esprit demeure dans l'Église et règle la vie et la croissance de l'Église. L'Esprit fait de la totalité de l'Église le Corps uni du Christ. En Consolateur (Paracletos), Il est le gage du retour du Christ, et de la victoire finale avec tout le Corps du Christ.

La célébration de cette fête remonte aux temps apostoliques. Selon l'ancienne coutume, les catéchumènes étaient baptisés en cette occasion, et dès lors, et même de nos jours, on ne chante pas le Trisagion pendant la Liturgie. En lieu et place, on chante le verset paulinien "Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ." Les Vêpres de ce jour, suivant immédiatement après la Divine Liturgie, sont à noter particulièrement du fait de la longue supplique à genoux, qui est dite au début. Cette supplique est la première d'une série qui suivront après la Fête, ayant été suspendues auparavant pendant la période pentecostale.

La Pentecôte est célébrée tout au long de la semaine et se clôture le dimanche suivant. Le lundi de la période d'après-fête se distingue des autres jours de d'après-fête parce qu'il est dédié au Saint Esprit (Deftera tou Agiou Pneumatos). Les Offices du jour suivent le schéma du Dimanche de Pentecôte célébré la veille. On ne jeûne pas pendant la semaine qui suit la Pentecôte.

L'hymne doxastikon du jour est une prière bien connue, par laquelle la plupart des Offices de l'Église commencent, et qui est utilisée par nombre de Chrétiens Orthodoxes comme première prière pour chaque jour : "Roi Céleste, Consolateur, Esprit de Vérité, Toi Qui es partout présent et Qui remplis tout, Trésor de biens et Donateur de Vie, viens et demeures en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi Qui es Bonté." 


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9. Dimanche de la Toussaint (ou de Tous les saints)

Le dimanche après la Pentecôte est appelé Dimanche de la Toussaint. C'est une très ancienne fête, mentionnée fin du 4ème siècle, et elle semble avoir été à l'origine instituée comme fête en l'honneur de tous les martyrs.

L'Église a toujours honoré les martyrs. Cependant, puisque l'honneur rendu aux martyrs était à l'origine une question locale, nombre des martyrs nous sont inconnus, et c'est probablement la raison pour laquelle une telle fête fut instituée, en l'honneur de tous les martyrs, connus et inconnus. Cette fête fut placée de manière tout à fait appropriée après la Pentecôte, parce que l'Église est abreuvée et croît à travers le témoignage et le sang des martyrs. Par la suite, lorsque l'Église honora d'autres défunts comme saints, à côté des martyrs, la fête mobile après Pâques acquis un caractère plus général, et se transforma en fête en l'honneur de tous les saints.

10. Fête des saints Apôtres

Le lundi après le dimanche de la Toussaint, on jeûne pour la fête des saints Apôtres. A l'origine, c'était une semaine de jeûne, comme explicitement mentionné dans les Constitutions Apostoliques (livre 5, ch. 20). Par la suite, elle fut reliée à la fête des saints Apôtres (29-30 juin), et fut étendue à toute la période qui va du lundi après le dimanche de la Toussaint jusqu'au 28 juin.


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(*) Notes: Toutes les fêtes mentionnées ci-dessus ont déjà fait l'objet d'un article circonstancié, d'homélies, etc, sur le blog Saint-Materne. Vous les retrouverez dans le menu en marge de gauche, via le menu semestriel.