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Κυριακή 20 Φεβρουαρίου 2022

The House of Agia Filothei / La plus vieille maison d'Athènes

 

The historic mansion of Agia Filothei the Athenian, one of the oldest remaining houses of Athens, fully restored, opened its doors recently. It is the mansion of the Byzantine family of Mpenizelos-Palaiologos, in constant use since the 16th c., which will be used for the needs of the Non-Profit Philantropic Organization "Apostoli" (Mission) of the Athenian Archdiocese.
The whole building is a museum of sorts, since within it a visitor can identify important remnants of the historic course of Athens itself. Archaeologists found at a depth of almost 4,5 m (15 ft) ruins of the Roman City Wall. On the ground floor there are signs of older buildings dating to the 16th c., when St. Filothei lived, while in the upper floor which was added much later, we see a typical Athenian wealthy family house of the early and mid Ottoman occupation period. More & photos here.

Quand on visite Athènes, une promenade à travers Plaka semble inévitable ; le petit quartier s'est développé juste sous la colline de l'Acropole et, avec le temps, son ensemble de ruelles, de maisons et de magasins est devenu un lieu de passage pour quiconque visite le Parthenon. Plaka était l'endroit où la plupart des quelques Athéniens "modernes" vivaient et avaient leur maison, il n'est donc pas surprenant que les visiteurs y découvrent la plus ancienne maison d'Athènes : un hôtel particulier à deux étages au cœur même de ce quartier animé, restauré, transformé en musée, et désormais accessible aux visiteurs et aux habitants.

L'affirmation "la plus vieille maison d'Athènes" peut être un peu trompeuse cependant ; beaucoup penseraient que la maison est en quelque sorte liée à l'époque grecque antique - peut-être un grand philosophe vivait-il ici ? Ou peut-être une famille athénienne riche et dévouée, ou était-ce le théâtre de pièces secrètes et sacrilèges ? Rien de tout cela en fait. La maison date du XVIème siècle et c'est le dernier exemple d'une Konaki, une construction ottomane typique, dans le sud de la Grèce. La maison est également appelée la Manoir de Benizelos, d'après le nom de son premier propriétaire Angelos Benizelos, qui était le descendant d'une famille aristocratique et le père de Saint Filothei, considéré comme un patron de la ville d'Athènes. L'histoire du bâtiment n'est pas encore tout à fait claire. L'édifice conserve encore des structures datant du XVIe siècle. Il fut reconstruit à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, puis abandonné pendant des années au XIXe siècle. Enfin, la maison fut reprise par les institutions grecques en 1972 et est gérée par l'archidiocèse d'Athènes depuis 1999. Elle a ensuite fait l'objet d'une importante restauration jusqu'à sa réouverture en 2017.

itinari.com

Federico Spadoni 

 

St. Philothei of Athens 1522-1589

The revolution of a Woman - Saint Philothei of Athens (February 19)

 


Πέμπτη 24 Σεπτεμβρίου 2020

Starets Silouane un moine du Mont-Athos : D'après la biographie du Père Sophrony (French) Album // The Life of st Silouan the Athonite in comic book


amazon.com

J'ai trouvé ce livre par hasard parce que le prénom de ma petite fille peut -être souhaité le jour de la Saint Silouane le 24 septembre
Ce starets Silouane né en en 1866 et décédé en 1938 a été canonisé en 1987 par l'église orthodoxe russe, simple moine, merveilleux moine "rempli de douceur" écrira Nicolas Vélimirolitch.. Les illustrations de Gaëtan Evrad faites à partir de documents de monastères sont magnifiques, très douces dans leurs coloris et formes;
C'est son histoire racontée en BD Il vit dans une famille pauvre paysanne mais croyante. Il a 4 frères et 2 sœurs et à l'âge de 4 ans lors de la visite d'un marchand il dit" quand je serai grand, j'irai chercher Dieu par toute la terre". Le temps passe il oublie cette parole. Il vit comme beaucoup, il est fort, un jour où il a un peu trop bu il se bat violemment. Un jour il fit un étrange rêve, il a entendu la voix de Marie.
Il changea de vie, il appris que Dieu pouvait pardonné même à un meurtrier ( il venait d'en rencontré un qui avait été pardonné par Dieu de son crime). Devenir moine lui revint en force. Il fit six années de service militaire . Il fut très estimé pendant son service militaire...je vous laisse découvrir la suite... IL a été canonisé en 1987 et présenté comme docteur apostolitique et prophétique de l'eglise et du peuple chrétien. 

In England

Voir aussi

 

Τετάρτη 26 Αυγούστου 2020

SAINT PHANOURIOS, St Patron des choses perdues et Protecteur des prêtres (27 Août)


St Phanourios (Fanourios, Fanurius)
 

La Découverte
 
Lorsque les Hagaréniens gouvernèrent l'île de Rhodes, l'un des dirigeants souhaita reconstruire les remparts de la ville qui avaient été ravagés par les sièges du passé. Aux alentours de la forteresse se trouvaient plusieurs habitations en ruine, dont les Hagaréniens récupérèrent les pierres pour leur construction.
En creusant cet endroit pour le consolider, ils découvrirent une église particulièrement belle, qui était partiellement ensevelie sous les ruines. En creusant jusqu’au sol de l’église, ils trouvèrent de nombreuses saintes icônes, toutes pourries ou en triste état. Une icône pourtant était intacte : elle semblait en effet avoir été peinte le jour-même. Le hiérarque de ce lieu, du nom de Nil, un homme lettré et de grande sainteté vint lire l'inscription de l'icône, qui mentionnait : "Saint Phanourios".
Le saint est représenté tel un jeune homme, vêtu en soldat, tenant une croix dans sa main droite, à la partie supérieure de la croix il y a une bougie allumée. Tout autour de l'icône on peut voir douze scènes de martyre, qui montrent le saint devant le juge, au milieu d'une multitude de soldats qui le frappent à la bouche et la tête avec des pierres ; étendu sur le sol fouetté par les soldats ; nu écorché par des crochets de fer ; incarcéré dans un cachot ; à nouveau debout devant le tribunal du tyran ; brûlé avec des bougies, lié à un chevalet de torture ; jeté au milieu des bêtes sauvages ; écrasé par un grand rocher ; debout devant les idoles tenant des charbons ardents dans ses mains, tandis qu'un démon tout proche pleure et se lamente, et enfin debout au milieu d'une fournaise ardente.
A la vue des douze scènes représentées sur l'icône, le saint hiérarque perçut que le saint avait été un martyr. Aussitôt, une délégation fut envoyée aux dirigeants, leur demandant la permission de restaurer l'église. La demande fut rejetée. Alors, le hiérarque voyagea jusqu'à Constantinople où il obtint un décret habilitant à reconstruire l'église. Elle fut ainsi restaurée et peut être admirée à ce jour, en dehors de la ville.
 

Le Miracle
 
À une certaine époque l'île de Crète n'avait pas de hiérarque orthodoxe, mais un évêque latin, imposé par les Vénitiens qui occupaient l’île, qui avaient habilement refusé de permettre la nomination d’un nouveau hiérarque orthodoxe une fois le dernier décédé. Ce mauvais dessein présupposait selon eux que du temps leur serait ainsi laissé pour convertir les orthodoxes aux dogmes papistes. Si les hommes orthodoxes souhaitaient obtenir l'ordination, ils devaient aller à Cythère.
Il arriva ceci que trois diacres, quittèrent la Crète pour se rendre à Cythère pour y être ordonnés prêtres par l’évêque et lorsque cela fut accompli, ils retournèrent dans leur pays, les Hagaréniens les capturèrent en mer et les emmenèrent à Rhodes, où ils furent vendus comme esclaves à d'autres Hagaréniens. Les prêtres nouvellement ordonnés se lamentèrent sur leur malheur jour et nuit.
Mais à Rhodes, ils entendirent parler des merveilles opérées par St Phanourios Le Grand Martyr, et aussitôt ils firent une supplication fervente au saint, le conjurant avec larmes de les délivrer de leur amère servitude. Et ils firent ceci, chacun séparément, sans savoir ce que faisaient les autres, car ils avaient été vendus chacun à un maître différent.
D'une certaine manière ou d’une autre il se produisit qu’ils furent tous les trois autorisés par leurs maîtres à aller se recueillir dans l’église du saint. Par hasard, ils arrivèrent tous ensemble en même temps, ils se prosternèrent ainsi devant l'icône sacrée du saint, le suppliant de les délivrer des mains des Hagaréniens.
Puis ils repartirent, un peu consolés, chacun chez son propre maître, en espérant qu'ils obtiendraient miséricorde. C’est ce qui se produisit car le Saint qui avait écouté leurs supplications eut pitié de leurs larmes. Cette nuit-là il apparut aux Hagaréniens qui étaient les maîtres des prêtres en captivité, et leur commanda de permettre aux serviteurs de Dieu d’aller adorer Dieu dans son église faute de quoi cela pourrait entraîner une destruction terrible sur eux. Mais les Hagaréniens, pensant avoir affaire à de la sorcellerie, chargèrent les prêtres de chaînes rendant encore plus lourds leurs tourments.
Le Grand Martyr Phanourios alla à eux la nuit, les libéra de leurs liens, et les encouragea en leur disant que le lendemain, ils seraient libérés par tous les moyens. Il apparut alors aux Hagaréniens et, leur faisant de sévères reproches, leur déclara: «Si demain vous n'avez pas rendu la liberté à vos serviteurs, vous verrez la puissance de Dieu!" Sur ces paroles, le saint disparut. Le lendemain matin, dans les maisons tous se réveillèrent, aveugles, paralysés et en outre tourmentés par les affres les plus terribles.
Ils évaluèrent ce qui devait être fait, et décidèrent enfin de convoquer les captifs. Quand les trois prêtres misérables vinrent, ils leur demandèrent s'ils étaient en mesure de les guérir à quoi ils répondirent: «Nous prierons Dieu. Que sa volonté soit faite.»
Mais le saint apparut de nouveau aux Hagaréniens la troisième nuit, et leur dit: «Si vous n'envoyez pas à ma maison des lettres d'affranchissement pour les prêtres, vous ne retrouverez ni la santé, ni la lumière [la vue] que vous désirez ». Quand ils eurent à nouveau discuté avec leurs proches et leurs amis, chacun composa une lettre d'émancipation de son propre esclave, les lettres furent ensuite déposées devant l'icône du saint.
Avant même que les messagers envoyés au temple soient de retour, ceux qui auparavant étaient aveugles et paralysés, furent guéris, et s'émerveillant ils rendirent la liberté aux prêtres et les renvoyèrent dans leur patrie à l'amiable. Les prêtres, cependant, firent une copie de l'icône de Saint Phanourios et la prirent avec eux dans leur pays, ainsi chaque année la mémoire du Saint est-elle célébrée.

Le Fanouropita

Foto d'ici

Mais si Saint Phanourios est dignement fêté chaque 27 aout comme Grand  Martyr de l'Église il est aussi pour beaucoup et pas seulement les Chypriotes, le saint patron des objets perdus, il aide les gens à retrouver ce qui a été perdu que ce soit un objet précieux ou non... voire même la santé, ou le bonheur !
"Phanourios" vient du mot grec, «fanerono» (je révèle)
Si vous avez perdu quelque chose et que vous demandez de l'aide à Saint Phanourios, vous devez faire ensuite un Fanouropita (gâteau pour St Phanourios.)

Le gâteau cuit est apporté à l'église où il est béni par le prêtre de la paroisse.
Une fois béni, le Fanouropita est partagé et distribué aux fidèles de l'Église.

Voici la recette du Fanouropita :
1 tasse de sucre
1 tasse d'huile végétale
2 tasses de jus d'orange
3 / 4 tasse raisins secs clairs ou foncés
3 / 4 tasse de noix hachées
1 cuillère à café de bicarbonate de soude
1 c. à thé de vanille
4 tasses de farine

Battre le sucre et l'huile jusqu'à obtenir un mélange jaune crèmeux. Dissoudre le bicarbonate de soude dans le jus d'orange et verser lentement dans le mélange sucré. Ajouter les autres ingrédients et verser dans un moule graissé. Cuire au four à 180° pendant 45-50 minutes ou jusqu'à ce qu'un couteau inséré en sorte sans trace de pâte. Couper en carrés pour servir après sa bénédiction à l'église par le prêtre de la paroisse.

Κυριακή 14 Ιουνίου 2020

Dimanche de tous les saints


Κυριακή των Αγίων Πάντων - Ορθοδοξία News Agency
Foto d'ici
 
Sagesse Orthodoxe.fr

Les saints, c’est nous –
Le dimanche qui suit la Pentecôte est dédié à tous les saints. Mais il ne s’agit pas, d’après l’évangile que nous venons d’entendre (Matthieu 10, 32-33, 37-38 ; 19, 27-30), des saints du passé. Les saints ne sont pas seulement les autres, des hommes et des femmes qui ont été canonisés autrefois ou plus récemment, comme saint Sophrone le Nouveau ou saint Païssios l’Athonite
Non : la sainteté, c’est pour maintenant ! Le futur grammatical qu’emploie notre Maître en ce jour nous désigne : qui me reconnaîtra… Je le reconnaîtrai devant le Père. Et ce futur désigne également notre avenir à tous, la perspective du Jugement dernier. La question de la sainteté est d’actualité. Pourquoi ? – parce que la sainteté de ses membres atteste la vie du Corps.
 
Le Christ présent par les saints
Le Christ vit dans la société civile et dans l’ensemble de la Création par la sainteté de ses membres. La communauté humaine planétaire est soutenue par la présence des justes et des saints au milieu d’elle. Saint Justin le Philosophe écrit que « si Dieu retarde la catastrophe qui doit bouleverser l’univers… c’est en raison de la famille des chrétiens, en qui Il voit un motif de conserver le monde » (Apologie II, 7). 
A l’époque de l’oppression bolchévique, c’est la présence des saints et des martyrs dans la société qui a maintenue celle-ci en vie pour des temps meilleurs. Tout récemment, l’expérience de la pandémie l’a encore montré : la présence d’un nombre incalculable de personnes choisissant le Christ tous les jours, priant pour le Salut du monde, intercédant pour que le fléau soit écarté, portant dans leur prière les malades et les soignants, priant pour les gouvernants, se sanctifiant eux-mêmes dans le jeûne et le repentir, a fait que notre monde a été préservé du pire.
 
L’utilité des saints
A nous maintenant d’en tirer la leçon. La présence des saints, des hommes et des femmes de sérénité, de bienveillance et de discernement protégera ce monde de la folie de ceux qui le gouvernent, ou qui voudraient en être les maîtres. La sainteté est ce qu’il y a de plus utile à la société. Elle est la puissance compatissante que le Seigneur exerce à travers ses membres, de façon organique. 
Tous les saints, et ils sont si nombreux, ne savent pas qu’ils en sont. La plupart se considère comme pécheresse. Les saints sont des canaux souvent inconscients de la bienveillance divine parmi les hommes. Nos paroisses, nos familles, nos monastères, nos synodes épiscopaux sont remplis de saintes personnes, de justes et de sages selon Dieu par lesquels triomphe le plan du Seigneur qui est toujours de faire miséricorde. 
Aujourd’hui, comme au temps de Noé ou d’Abraham, par exemple, le Seigneur a voulu, par considération pour les justes et les innocents, retenir le désastre où s’engageait l’humanité, en dépit des sceptiques, des cyniques, et des conspirationnistes. La sainteté est, non pas une catégorie morale ou juridique, mais une réalité charismatique.
 
Le Christ présent dans son monde
Elle est, venant avec puissance, la présence de Dieu en son monde. Le Seigneur, non seulement est présent parmi les saints, mais Il est présent par eux au milieu de ceux qui ne le sont pas encore, agneaux au milieu des loups, lumières allumées dans les ténèbres, « sel de la terre », chastes et vierges au milieu des débauchés. 
Prendre sa croix et suivre le Christ ne consiste pas à lutter pour le triomphe d’une idéologie ou d’un ordre moral. Cela consiste à être, invisiblement souvent, « dignes du Christ », levain dans la pâte, ferment d’humanité véritable, semence évangélique de vie et de joie. 
Qui se sanctifie, sanctifie et sauve le monde de l’intérieur par sa propre personne et allège les tourments de ceux qui souffrent. Le vrai combat est celui qui se mène pour la manifestation de l’amour de Dieu en ce monde et dans celui qui vient.
 
(Radio Notre-Dame, « Lumière de la Orthodoxie », dimanche 14 juin 2020)

Δευτέρα 22 Οκτωβρίου 2018

Théosis (déification)


Icône de tous les saints (à partir d'ici)

fr.orthodoxwiki.org




















Theosis ("divinisation", "déification") est le processus consistant à devenir un fidèle libre d'hamártía ("manquer la marque"), s'unissant à Dieu, dès cette vie et en plénitude lors de la résurrection des morts. Pour les chrétiens orthodoxes, la Théōsis (voir 2 Pierre 1:4) est le salut. La Théōsis suppose que les êtres humains sont destinés dès le commencement à partager la vie ou la nature de la Toute Sainte Trinité. Par conséquent, un fidèle, enfant ou adulte, est sauvé, délivré de l'état de non-sainteté (hamartía - qui ne doit pas être confondue avec hamártēma "péché") pour la participation dans la Vie (zōé, et non pas simplement bíos) de la Trinité - qui est éternelle. Ceci n'est pas à confondre avec l'(apothéōsis) hérétique - la "déification dans l'Essence de Dieu", laquelle est imparticipable. 
 
La théologie orthodoxe
 
La déclaration de Saint Athanase d'Alexandrie : "Le Fils de Dieu s'est fait homme, pour que nous devenions Dieu", résume parfaitement la notion de Théosis. La seconde épître de Pierre (II Pierre 1:4) affirme que que nous sommes devenus "...participants de la nature divine". Athanase amplifie le sens de ce verset quand il dit que la théosis, c'est "devenir par la grâce ce que Dieu est par nature" (De Incarnatione, I). Ce qui, autrement, semblerait absurde, que tombé, l'homme pécheur puisse devenir saint comme Dieu est saint, a été rendue possible grâce à Jésus-Christ, qui est Dieu incarné. Naturellement, l'affirmation chrétienne essentielle, que Dieu est Un, fixe une limite absolue sur le sens de theosis - il n'est pas possible pour tout être créé à devenir, ontologiquement, Dieu ou même un autre dieu.

Voir aussi

Sotériologie
 
Le salut est le but du christianisme, et la tâche de l'Église. La "théologie du salut" est appelée Sotériologie.
Le christianisme orthodoxe croit fortement que Dieu s'est fait homme, afin que l'homme devienne semblable à Dieu (St. Athanase le Grand). Cette affirmation est le résumé du concept de theosis, essentiel à la théologie et à la spiritualité orthodoxes. De cette perspective, le salut n'est pas un acquis individuel - on ne l’obtient ni de ses propres forces et moyens, ni par l'accomplissement d'une loi quelconque -, mais un processus continuel de guérison de la nature humaine déchue, en collaboration avec la grâce de Dieu. Le christianisme considère le salut comme une délivrance de notre état de pécheurs ou de notre relation au péché. Le péché n'est pas la transgression d'une loi figée (d'où découlerait la culpabilité), mais une échec existentiel, un échec de la relation avec Dieu, avec son prochain, avec la création de Dieu, avec soi-même. Le penchant vers le péché est le signe (ou le symptôme) de la maladie de la nature humaine déchue, qui a besoin de traitement. La chute, le péché, le message évangélique, le salut sont considérés dans l'Orthodoxie à travers une relation d'amour. La participation au mystère du salut devient la participation à la relation d'amour avec le Dieu trinitaire. 

L'histoire du salut
 
Dieu a créé l'homme à son image et ressemblance 

Selon les Écritures, l’homme a été crée à l’"image" et selon la "ressemblance" de Dieu (Genèse 1, 26-27).
Être semblable à Dieu, par la grâce de Dieu est l’essentiel de la vie humaine. Les Écritures relatent que Dieu a «insuflé dans ses narines l’haleine [ou l’esprit] de vie » (Genèse 2, 7). Pour l’Église Orthodoxe, cet enseignement signifie que l’homme ne saurait être tout à fait humain, tout à fait lui-même, sans l’Esprit de Dieu.
L’image de Dieu signifie que l’homme a le libre arbitre, il a la raison, le sens de la responsabilité morale, tout ce qui sépare l’homme de l’animal et qui en fait une personne. Mais l’image signifie encore plus. Elle signifie le fait que nous sommes des « descendants » (Actes 27,28) de Dieu, nous sommes apparentés à Lui. Entre nous et Lui, il y a un point de contact, une similarité essentielle. L’abîme entre la créature et le Créateur n’est point indépassable, car nous avons été faits à l’image de Dieu et, pour cela, nous pouvons connaître Dieu et être en communion avec Lui.
La chute de l'homme

L’histoire de la Création et surtout celle d’Adam et Éve nous parle de la bonté fondamentale de tout ce qui existe et de la supériorité de l’homme par rapport aux autres créatures. Elle nous montre que l’origine du mal ne réside pas en Dieu, mais dans la plus parfaite de ses créatures, dont le choix libre du péché a porté dans le monde le mal et la mort, elle nous raconte comment l’homme a perdu la "ressemblance" à Dieu, la réponse à l’amour de Dieu.
L’Église nous enseigne que, lorsque nous ne répondons pas à l’amour de Dieu, notre humanité s’en retrouve diminuée. L’acte de foi qu’il demande de notre part n’est pas très différent de la foi et de la confiance que nous accordons aux gens autour de nous. Lorsque nous ne répondons pas à l’amour qui nous est donne par les gens qui nous aiment, nous devenons des individus superficiels et endurcis. 

Les prophètes

Depuis que l’homme était encore à l’image de Dieu, la quête de sens a été pour lui tout aussi importante que l’air et l’eau. La Création-même, oeuvre de Dieu, nous Le montrait. Mais, avant la venue du Christ, la signification du monde et de notre place à son intérieur était encore difficile à comprendre. Les gens ont créé des histoires pour les aider à expliquer le grand mystère de leur propre existence, du monde et de Celui qui était responsable de leur existence. Mais la connaissance du vrai Dieu leur échappait. Les Saintes Écritures parlent de cette absence de la connaissance comme obscurité. Dieu a envoyé alors des messagers pour leur parler, des saints hommes et femmes à travers lesquels il a fait des miracles, des prophètes qui annoncent le salut prochain. Finalement, Dieu a envoyé son propre Fils, Jésus Christ. Lorsqu’Il est venu, Celui qui a créé le monde a été enfin révélé au monde, en apportant de la lumière à ceux qui gisaient dans l’obscurité.
 
L'Incarnation

Mais, puisque l’homme est tombé, l’Incarnation n’est pas seulement un acte d’amour, mais aussi un acte de salut. Jésus Christ, en réunissant Dieu et l’homme dans sa personne, a rouvert à l’homme la voie de l’union avec Dieu. Dans sa propre personne, le Christ nous a montré ce qu’est la véritable « ressemblance à Dieu », et par son glorieux sacrifice rédempteur, il a replacé cette ressemblance à la portée de l’homme. Le Christ, le Second Adam est venu sur terre et il a renversé les effets de la désobéissance du premier Adam.
 
L’Église

La rédemption signifie que le monde n’est pas un but en soi, mais une réalité qui nous indique une autre, plus vaste, celle de l’amour de Dieu pour nous et pour tout ce qui est autour de nous. Le monde, le temps, l’histoire, nos vies elles-mêmes sont "une épiphanie de Dieu, un instrument de sa révelation, de sa présence et de son pouvoir".
Dieu n’a pas abandonne son peuple après l’Ascension du Christ aux ciel. Depuis la Pentecôte, Son Église est toujours présente. 

Le jugement dernier

Le Christ va juger tous les peuples seulement en considérant comment ils l’ont servi en travaillant l’un pour l’autre, le dernier de ses frères. Ceci va montrer comment chaque personne a aimé Dieu et son prochain, l’amour de Dieu et l’amour du prochain étant devenu un, un amour dans le Christ et qui est le Christ. Aimer de cet amour est aimer avec l’amour du Christ est d’accomplir son "nouveau commandment" : "comme Je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres" (Jean 13,34-35; 15,12).Ceci comprend toute la vie de l’esprit. C’est par cela – et uniquement par cela – que l’homme sera jugé. Ceci est le couronnement de toute vertu et de toute prière, le plus grand et le plus parfait des fruits de l’Esprit de Dieu dans l’homme. La venue finale du Christ sera le jugement de tous les hommes. Sa présence-même se sera le jugement. Pour ceux qui aiment le Seigneur, Sa présence sera une joie infinie, le Paradis et la vie éternelle. Pour ceux qui le haïssent, la même présence sera torture infinie, l’Enfer et la mort éternelle.
 
« Que tous soient un »

Lors de la Dernière Cène, le Christ a prié pour « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous, eux aussi » (Jean 17,21). Tout comme les trois Personnes de la Trinité « reposent » l’une dans l’autre dans le perpétuel mouvement de l’amour, l’homme, fait à l’image de la Trinité, est appelé à se «reposer » dans le Dieu-Trinité.

Hors l’Église, pas de salut

Saint Cyprien écrit : « L’homme ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas pour Mère l’Église ». Dieu est salut, et le pouvoir rédempteur de Dieu est médié pour l’homme par Son Corps, l’Église. Le père Georges Florovsky l’exprime d’une manière un peu différente : « Hors l’Église il n’y a pas de salut puisque c’est l’Église qui est le salut ». L’Église est l’unité de ceux qui sont unis avec la Trinité. L’Église Une est unie comme sont unies les trois Personnes de la Trinité. Si un membre de l’Église fait usage de cette Église de la manière juste, pour la communion avec Dieu, il deviendra «semblable » à Dieu, il va acquérir la ressemblance divine ; selon l’expression de St. Jean Damascène, il sera «assimilé à Dieu par la vertu ». Acquérir la ressemblance divine est d’être sanctifié («déifié»), c’est devenir un «second dieu », « dieu par la Grâce ».

Voir aussi
  • Olivier Clément, L’Église Orthodoxe, 7e éd., PUF [Que sais-je ?], Paris, ???
  • Jean Meyendorff, L’Église Orthodoxe : hier et aujourd’hui, ???
  • en: Carlton, Clark. The Life: The Orthodox Doctrine of Salvation (Faith Series). (ISBN 1928653022)
  • en:Ware, Kallistos. How Are We Saved?: The Understanding of Salvation in the Orthodox Tradition. (ISBN 1880971224

Voir aussi
 
 
Cet article fait partie de la série
Spiritualité Orthodoxe

Saints Mystères
Baptême - Chrismation Eucharistie - Confession Mariage - Ordination Sainte Onction
Trois étapes
Catharsis/Purification Theoria/Illumination Théosis/Divinisation
Hésychasme
Nepsis - Metanoia Hesychia - Phronema Mysticisme - Nous
Ascéticisme
La Chasteté - L'Obéissance
La Stabilité - Le Jeûne
La Pauvreté - Le Monachisme
Vertus
Humilité - Générosité Chasteté - Douceur Tempérance - Contentement Diligence
Prière
Culte - Vénération Règle de Prière - Prière de Jésus Reliques - Signe de la Croix
Pères de l'Eglise
Pères Apostoliques Pères du désert Cappadociens La Philocalie des Pères neptiques L'échelle sainte

Modifier ce sommaire

Σάββατο 20 Οκτωβρίου 2018

DIEU DONNE LA PRIERE A CELUI QUI PRIE


Par STARETS SILOUANE - Moine du Mont Athos (1866-1936)
Source: "Starets Silouane, Vie-Doctrine-Ecrits, par l'Archimandrite Sophrony, Ed. Présence P : 274, 344, 288, 298
Orientation Orthodoxe Dogmatique Elaborée
 
Celui qui aime le Seigneur se souvient toujours de Lui, et le souvenir de Dieu fait naître la prière. Si tu ne te souviens pas du Seigneur, tu ne prieras pas non plus. Sans prière, l'âme ne demeurera pas dans l'amour de Dieu, car c'est par la prière que vient la grâce du Saint-Esprit. Par la prière, l'homme se garde du péché, car l'esprit en état de prière est absorbé par Dieu. Avec humilité, il se tient devant la Face du Seigneur que son âme connaît.
Mais, bien entendu, un débutant a besoin d'un guide spirituel, parce qu'avant la venue de la grâce du Saint-Esprit, l'âme doit soutenir un grand combat avec les ennemis et ne peut pas encore reconnaître quand c'est l'Ennemi qui lui apporte sa douceur. Seul peut le discerner celui qui a personnellement goûté à la grâce du Saint-Esprit. Qui a goûté au Saint-Esprit distingue la grâce à son goût.
O homme apprends l'humilité du Christ, et le Seigneur te donnera de goûter la douceur de la prière. Si tu cherches la prière pure, sois humble, sois sobre, confesse-toi sincèrement, et la prière t'aimera. Sois obéissant, soumets-toi de bon cœur aux autorités, sois content de tout, et alors ton esprit se purifiera des vaines pensées. Souviens-toi que le Seigneur te voit et sois dans la crainte de blesser ton frère ; ne le juge pas, ne le peine pas, même par l'expression de ton visage, - et alors le Saint-Esprit t'aimera et t'aidera en tout.
Le Saint-Esprit ressemble à une mère pleine de tendresse. Comme une mère aime son enfant et le protège, ainsi le Saint-Esprit nous protège, nous pardonne, nous guérit, nous instruit, nous réjouit ; l'Esprit-Saint est connu dans la prière accomplie avec humilité ( ... )
Celui qui prie par habitude n'éprouve pas de changement dans sa prière, mais celui qui prie de tout son cœur connaît bien des épreuves dans la prière ; il se trouve en lutte avec l'Ennemi, en lutte avec lui-même, avec ses passions, en lutte avec les hommes ; et en tout cela, il s'agit d'être vaillant. La prière incessante procède de l'amour, mais on la perd par les jugements, les vaines paroles et l'intempérance. Celui qui aime Dieu peut penser à Lui jour et nuit, car aucune occupation ne peut empêcher d'aimer Dieu. Les Apôtres aimaient le Seigneur sans que le monde ne les dérange, et cependant ils se souvenaient du monde, ils priaient pour lui et ils s'adonnaient à la prédication ( ... )
A moins de prier pour les ennemis, l'âme ne peut pas avoir de paix. L'âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l'homme. Sur la Croix, le Seigneur a souffert pour les hommes et son âme a été dans l'agonie pour chacun d'entre nous.
Le Seigneur m'a appris l'amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l'Esprit-Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l'humilité et l'amour de Dieu. je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu'un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l'Eglise, priez le Seigneur en disant : « Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. » Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton cœur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t'aidera en tout, et l'expérience elle-même t'instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l'amour de Dieu n'est pas en lui, et il n'a pas connu Dieu ( ... )
Oh ! comme il faut demander au Seigneur de donner à l'âme humble l'Esprit-Saint! L'âme humble jouit d'une grande paix, mais l'âme orgueilleuse se tourmente elle-même. L'homme orgueilleux ne connaît pas l'amour divin, il est loin de Dieu. Il est fier d'être riche, ou instruit, ou dans la gloire, mais il ignore, le malheureux, sa pauvreté et sa ruine en ne connaissant pas Dieu. Mais le Seigneur aide celui qui lutte contre son orgueil à triompher de cette passion ( ... )
Avant d'être touché par la grâce, l'homme vit en pensant que tout est bien et en ordre dans son âme : mais lorsque la grâce le visite et demeure avec lui, il se découvre tout autre ; et ce n'est qu'ensuite, lorsque la grâce l'abandonne de nouveau, qu'il se rend compte que vivre sans la grâce est un grand malheur ( ... )
J'écris la vérité parce que j'aime les hommes. En effet, mon cœur souffre pour eux. Si je peux aider une seule personne à trouver le chemin qui sauve, je remercierai toujours Dieu. 0 peuples de la terre ! J'ai soixante-douze ans. je vais bientôt mourir. J'écris pour vous sur la tendresse de Dieu. Par le Saint-Esprit, le Seigneur m'a fait connaître cette tendresse. Et le Saint-Esprit m'a appris à aimer tous les hommes. je vous dis la vérité : je ne trouve rien de bon en moi. J'ai fait beaucoup de péchés, mais le Saint-Esprit les a effacés. C'est l'amour de Dieu qui m'a poussé à écrire.